Quelle différence entre poissons gras et poissons maigres ?

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  • Publié le : 7 juillet 2022
poisson gras

Le poisson fait partie des aliments essentiels à notre santé. Son mode de cuisson peut varier : à la vapeur, frit, en papillote ou au court-bouillon. Le poisson peut être un véritable allié dans une alimentation saine et variée, en permettant des apports particuliers, plus difficiles à trouver dans des aliments comme la viande. En plus de permettre la diversification des plats que vous préparez, inclure le poisson dans un mode de régime régulier ne sera que bénéfique pour vous. Plusieurs sortes de poissons restent très populaires dans les assiettes, avec chacun leurs spécificités et une manière d’être cuisiné. Pour tirer le meilleur de vos poissons, il est bon de vous informer sur les divers bienfaits qu’ils peuvent apporter. Et pour cela, dans cet article nous vous présenterons la différence entre poissons gras et poissons maigres, et tout ce qu’il y a entre !

Faites le plein d’oméga 3 avec les poissons gras !

Certains poissons que l’on consomme régulièrement font partie de la catégorie des poissons gras. Avant d’associer le terme gras à quelque chose de négatif, mieux vaut se renseigner sur les apports que pourraient vous donner ces poissons. Alors pourquoi cette appellation de « gras » ? C’est qu’ils contiennent des teneurs en lipides, les constituants majeurs des matières grasses, très élevées. Pour créer la catégorie, on prend surtout en compte les poissons comptant plus de 10% de lipides dans leur chair. On les retrouve aussi sous l’appellation de « poissons bleus », en raison de la couleur de leurs écailles.

Ainsi le maquereau, le hareng, la sardine, le saumon ou encore le flétan du Gröenland font partie des poissons gras. Le saumon d’élevage apparaît souvent en tête des classements, avec plus de 12% de lipides en moyenne, un score impressionnant. Mais un des poissons les plus souvent oublié, c’est l’anguille, avec quasiment 19% de lipides, un record.

Les gras apportés par ces poissons sont spéciaux, puisque très riches en oméga-3. La concentration permet de nombreux bienfaits pour la santé, puisque ces alicaments augmentent le taux de HDL cholestérol, aussi appelé bon cholestérol. Celui-ci est directement en lien avec la prévention de maladies cardio-vasculaires, mais permet aussi de réduire le niveau global de stress, grâce à son action sur la production d’endocannabinoïdes. Situées dans notre cerveau, ces lipides permettent le contrôle de la mémoire synaptique. Une protection contre les maladies coronaires apparaît rapidement après la première consommation. En effet, selon une étude portant sur plus de 3 années d'observation, les personnes mangeant régulièrement du poisson feraient baisser après 3 mois de consommation seulement leur taux de létalité après une possible attaque liée au cœur. La prise d’oméga-3, centrale pour se protéger et rester en bonne santé, peut donc être compatible avec une forte consommation de poisson. Et une mention spéciale est faite pour la truite dont les oméga-3 représentent 24 % des acides gras qui y sont présents. Lorsque l’on compare ces apports à ceux de la viande, les résultats sont sans appel, puisque le bœuf apporte par exemple seulement 2% d’oméga-3 dans ses acides gras.

 

Les poissons mi-gras : les grands oubliés

Si on parle aussi souvent des poissons gras et maigres, on ne pense pas souvent à tous ceux qui sont entre les deux grandes catégories, et qui ont leur propre appellation : les poissons « mi-gras ». Chez ces poissons, leur teneur en lipides peut être variable, et ils peuvent en conséquence être considérés comme maigres ou comme gras selon les différentes classifications.

Dans cette catégorie diverse, on retrouve la carpe, la dorade mais aussi l’espadon. A ne pas oublier, le thon et ses quasi 6% de lipides fait partie de cette catégorie, même si souvent considéré comme un poisson gras seulement. Mais au vu du fait que l’animal se nourrisse essentiellement de petits animaux marins, de calmars ou de crustacés, il est fortement sensible aux phénomènes de bioaccumulation. La bioamplification, ou bioaccumulation, désigne le fait que l’animal consomme d’autres organismes qui pourraient stocker en eux une concentration importante de certains produits toxiques. Cela peut devenir un véritable problème, notamment lorsque le thon consomme des organismes avec une forte concentration en produits chimiques ou métaux lourds. En raison de ces différentes considérations, la consommation de thon est recommandée, mais seulement dans une échelle mesurée.

Ces poissons sont eux aussi de grandes aides dans les différents apports qui permettent d’avoir une santé régulée, notamment dans leur contenance en plusieurs molécules. Les poissons de tout type permettent d’inclure des doses de zinc, fer et iode non négligeables dans notre régime, et il est difficile de trouver certaines molécules bénéfiques pour la santé dans d’autres sources d’alimentation.

Qu’apporte un poisson maigre à votre santé ?

 

 

daurade

Quand on parle des poissons maigres, on évoque souvent des types de poissons comme le cabillaud, le merlan, la sole et bien d’autres encore. Ils sont appelés ainsi du fait qu’ils ne soient pas très riches en acides gras, puisque souvent composés de lipides entre 1 et 4%. Mathématiquement, les poissons maigres sont donc bien moins riches en Oméga-3 que leurs confrères faisant partie des autres catégories. Mais pour autant, d’autres qualités intrinsèques sont présentes chez ceux que l’on appelle aussi les « poissons blancs », étant donné la couleur de leur chair. Pour en tirer un maximum de bénéfices lors de leur dégustation, il est bon de soigner leur cuisson. Il est donc recommandé de préparer les poissons maigres de certaines façons, souvent en utilisant le four. Mais la préparation en soupe, ou même à la vapeur, sont d’autres manières d’ingérer le poisson et tous les nutriments qu’il peut contenir.

Les poissons maigres sont réputés pour être riches en protéines, denrée précieuse notamment lorsque vous voulez changer votre consommation et varier les repas autres que la viande. Pour conserver les vertus de ces poissons, il est indispensable de faire attention à la façon dont vous pouvez les cuisiner, car cela influe sur les nutriments. Pour les personnes sensibles au goût que peut avoir le poisson, on recommande de l’huile d’olive ou de tournesol pour assaisonner le tout dans l’assiette !

Comme pour certains poissons gras sensibles à la bioaccumulation, la préparation de votre poisson blanc se devra d’être avertie. Pour ne pas altérer la valeur nutritionnelle du poisson, la durée de cuisson ne devra pas être trop longue. Une cuisson en longueur pourrait venir altérer la valeur nutritionnelle du poisson, et donc lui faire perdre certains bénéfices. De plus, les différents types de poissons maigres préparés en friture ou en panure peuvent ne pas être vos meilleurs amis. En effet, des découvertes récentes montrent que les poissons industriels de type panés possèdent un (trop) grand nombre d’additifs, peu de poisson à l’intérieur, mais aussi, et étonnamment, beaucoup de sucre. Ils sont donc à éviter, et si l’envie vous prend de déguster du poisson pané, pourquoi ne pas le faire vous-même ? Contrairement à l’achat en surgelé, vous saurez d’où vient votre poisson et ce que contient votre panure, qui sont des données non négligeables.

Les bienfaits des poissons sur notre santé sont indiscutables, mais il est conseillé d’en consommer deux fois par semaine tout au plus pour avoir une alimentation équilibrée. Si vous faites désormais partie des 39% des Français qui peuvent distinguer un poisson gras d’un poisson maigre, n’hésitez pas à les inclure dans votre régime hebdomadaire, comme recommandé par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES). Celle-ci met en effet en avant les bénéfices de l’alternance entre les deux poissons, en en consommant un de chaque type chaque semaine.