Quels sont les poissons qui contiennent le plus d'oméga-3 ?

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  • Publié le : 31 janvier 2020
Poissons entiers sur une assiette

Les oméga-3 sont des acides gras nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Ce dernier n’étant pas en mesure d’en produire en quantité suffisante, il convient de lui en apporter à travers l’alimentation. Lorsque l’on mentionne ces acides gras, nous sommes nombreux à penser immédiatement “poisson”. En effet, nombre d’entre eux sont particulièrement riches en oméga-3. Dans cet article, nous mettrons en lumière les poissons dont la consommation régulière vous offrira les apports nécessaires recommandés.

Les oméga-3 et leur rôle sur la santé

Les oméga-3 font partie de la famille des acides gras polyinsaturés. Il en existe trois principales sortes : l’acide alpha-linolénique (ALA), précurseur de l’acide eicosapentaénoïque (EPA) et de l’acide docosahexaénoïque (DHA). Les ALA sont des acides gras dits essentiels, c’est-à-dire que notre corps est incapable de les synthétiser par ses propres moyens. En revanche, les EPA peuvent être produits par notre organisme, mais ont besoin pour cela de l’ALA. Il en va de même pour le DHA.
Cet article n’a pas vocation à détailler de manière exhaustive l’action des oméga-3, toutefois vous pourrez en savoir plus sur les bénéfices qu’ils confèrent à travers la lecture de cet article. Nous nous en tiendrons donc ici à l’énumération des bienfaits suivants : 
 
  • ils contribuent à la bonne santé des membranes cellulaires et à leur souplesse
  • ils permettent la régulation de la tension artérielle chez les individus sujets à l’hypertension
  • ils limitent les risques d’apparition de pathologies cardiovasculaires
  • ils agissent favorablement sur la santé mentale en réduisant les troubles de l’humeur et les symptômes de la dépression
  • ils jouent un rôle important sur le développement du fœtus et du nourrisson.   

De nombreuses études portées sur l’alimentation des Français de métropole attestent que nous ne consommons pas assez d’oméga-3. En effet, la consommation en France est évaluée à à peine 1 gramme par jour alors qu'il est recommandé d'en consommer environ 2 grammes. Le même phénomène s’observe presque partout en Occident, alors que dans les pays scandinaves et certains pays d’Asie, où les régimes alimentaires sont différents et sont axés sur la consommation de poisson, la population présente en général une meilleure santé cardiovasculaire.

 

 

Les poissons, d’excellents réservoirs d’oméga-3

Les poissons gras sont dans l’ensemble très riches en oméga-3, néanmoins certains le sont plus que d’autres. Il est intéressant de souligner que les algues et, dans une moindre mesure, certains fruits de mer, participent malgré tout aux apports préconisés. Parmi les produits issus ou dérivés de la mer, il serait illégitime de ne pas évoquer la très célèbre huile de foie de morue, exceptionnellement riche en oméga-3 avec 8,4 grammes d’EPA et 11,4 grammes de DHA pour une quantité de 100 grammes. Se tourner vers les œufs de saumon constitue également un choix judicieux pour quiconque désire varier les plaisirs tout en assimilant nos fameux oméga-3 en quantité suffisante. 
 

Les poissons gras et mi-gras contiennent le plus d’oméga-3

 
Le taux d’oméga-3 pour une portion de 100 grammes peut varier considérablement d’un poisson gras à un autre. A titre d’exemple, nous pouvons mentionner la sardine, contenant respectivement 1,2 gramme et 1,7 gramme d’EPA et de DHA, ainsi que le thon, qui apportera 0,1 gramme et 0,4 gramme d’EPA et de DHA. Néanmoins, tous participent à répondre à nos besoins nutritionnels. Aussi, les poissons gras présentant des taux intéressants d’oméga-3 sont, dans l’ordre décroissant : 
 
  • la sardine
  • le hareng
  • le maquereau
  • le saumon
  • l’espadon
  • la truite
  • le flétan
  • la barbue
  • la perche
  • l’anguille 
  • le thon
 
Pour information, l’espadon, le thon et l’anguille présentent plus de risques d’être sujets à une contamination aux métaux lourds, notamment au mercure. C’est pourquoi il est important de ne pas en consommer de manière trop régulière et éventuellement de les proscrire en cas de grossesse. 
 

La contribution des poissons maigres aux apports en oméga-3

 
Les poissons blancs ou maigres comme la daurade, la lotte, le merlan, le cabillaud, la sole, l’églefin, le turbot, le loup de mer ou le brochet en contiennent également, mais dans une moindre mesure. Cependant, les recommandations sanitaires nous indiquent de consommer du poisson, ou des produits de la mer de manière large, à raison de deux fois par semaine. S’il s’agit uniquement de poisson, il convient d’intégrer à notre assiette un poisson gras en alternance avec un poisson maigreleur différence fait leur complémentarité
 
Il est aussi conseillé de varier les espèces et les provenances, et de ne consommer l’anguille qu’à titre exceptionnel. Pour les femmes qui allaitent et les enfants de moins de trois ans dont l’organisme est plus fragile, certaines espèces sont à consommer avec une extrême modération : brème, carpe, lamproie, saumonette, espadon, marlin, barbeau et silure.
 
Par ailleurs, il est déconseillé de conserver plus de six mois un poisson au congélateur, puisque son taux d’oméga-3 sera en chute libre après un tel délai. Enfin, apportons une ultime précision en soulignant que les poissons sauvages sont, dans la grande majorité des cas, plus riches en EPA et DHA que les poissons d’élevage. 
 

D’autres sources d’oméga-3 à consommer… avec du poisson !

On peut aussi trouver des acides gras oméga-3 dans certaines huiles végétales comme l’huile de colza, de chia, de soja, de germe de blé et de lin. Les fruits à coque dont les noix, les noisettes, les noix de cajou ou les noix de pécan et de macadamia en contiennent aussi en quantité appréciable, tout comme les œufs de poules (à choisir bio de préférence) et la viande issus d’animaux élevés en plein air et nourris à la luzerne ou au lin. Les légumes ne présentent pas un taux particulièrement élevé de DHA et d’EPA, mais la quantité consommée au cours d’un repas fait que l’on ne peut considérer leurs apports comme négligeables. En outre, ce sont les légumes verts à feuilles qui sont les plus riches en oméga-3. 

N’hésitez donc pas à compléter votre assiette de poisson avec une salade de type cresson, mâche, laitue, ou encore avec des pousses d’épinards. Le brocoli est également une solution idéale pour faire du bien à son organisme en lui offrant les oméga-3 dont il a besoin. De plus, il est fortement recommandé aux personnes ayant la chance de trouver du pourpier chez leur primeur de ne pas s’en priver, au vu de sa richesse en EPA et DHA. Une alternative judicieuse est également de saupoudrer les soupes et crudités d’algues en poudre. Ainsi, les adeptes de la consommation de poisson uniquement le vendredi sont à même, en adoptant quelques bons réflexes alimentaires, de s’assurer de consommer des oméga-3 en quantité suffisante pour pallier tout risque de carence… et presque sans s’en rendre compte !